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BPF : les orientations de l’Annexe 1 sur l’habillage en salles blanches

A l’été 2023, l’ensemble des fabricants de produits de santé stériles (substance actives, excipient, matériau de conditionnement primaire et forme galénique finie) devra se conformer aux nouvelles recommandations de l’Annexe 1 des BPF (Bonnes Pratiques de Fabrication).

Cette révision de l’Annexe 1 place la Gestion du Risque (Quality Risk Management) comme l’élément pivot dans la maîtrise de la contamination, qu’elle soit microbiologique, particulaire ou chimique.

Dans le cadre de l’habillage en salle blanche, les vêtements et autres équipements personnels doivent être conçus et à présent qualifiés en respectant les lignes directrices définies par les BPF.  Cette qualification initiale, complétée de requalification périodique couvrant, à minima, la durée de vie desdits équipements s’inscrit dans la définition de la stratégie de contrôle de la contamination (CCS) et en est un élément majeur.

La sélection d’un vêtement de salle blanche doit donc se faire de façon parfaitement rigoureuse, et s’établir sur des données de performances vérifiées, dans le but, toujours, de diminuer le risque de contamination.

Performances de filtration des vêtements à usage unique

Le vêtement est la principale barrière entre le couple process / produit et la première source de contamination qu’est l’opérateur. La conception du vêtement ainsi que les matériaux employés doivent garantir la meilleure filtration possible des contaminants biologiques et particulaires.

C’est en effet la capacité à filtrer efficacement les contaminants particulaires et biologiques qui est le critère déterminant dans la sélection d’un vêtement. L’Annexe 1 nous fait savoir qu’aucune UFC (Unité Formant Colonie) n’est acceptée en environnement de grade A et seulement 5 UFC en grade B. Cette exigence pousse à équiper les opérateurs avec des vêtements capables de garantir la plus grande performance.

Actuellement, deux solutions existent pour équiper un opérateur en salle aseptique : le vêtement à usage unique et le vêtement retraitable. Ces dernières années, plusieurs publications mettent en évidence l’écart de performance de filtration des contaminants entre l’usage unique et le retraitable.

Les résultats indiquent effectivement que le Tyvek®, qui est le matériau, avec le SMS et le microporeux, employé dans des combinaisons à usage unique, offre jusqu’à 50 fois plus d’efficacité de filtration qu’un vêtement retraitable en polyester1. L’usage unique offre une solution standardisée et contrôlée, aux performances validées et répétables, qui ne subit pas de multiples lavages et stérilisation diminuant l’efficacité de filtration et les propriétés non relargantes des matériaux.



Image123C. Moschner, Contamination Source “Human” or how efficient is Cleanroom Garment, 
2017 &  G. Maik, Work With Cytotoxic Drugs In Pharmacies & Pharmaceutical Industry, 2018


En plus de bonnes performances de filtration, le vêtement ne doit pas être un vecteur de contaminants particulaires ou chimiques. Chez DuPont™, la gamme Tyvek® IsoClean® Clean & Sterile propose des vêtements et accessoires au préalable lavés à l’eau désionisée afin d’éliminer les contaminants particulaires et chimiques. Ils sont ensuite pliés et conditionnés en salle propre ISO 4 en tenant compte des contraintes d’habillage spécifiques des opérateurs réduisant ainsi le risque de contamination du vêtement par ces derniers. Enfin, l’étape de gamma-irradiation permet de garantir un niveau d’assurance de stérilité équivalent à une réduction logarithmique de 10-6 selon la norme ISO 11137.

Contrôle en qualification et en routine

Les vêtements et leur qualité doivent être adaptés au processus et à l’exigence de la zone de travail. Ils doivent être portés de manière à protéger le produit et son environnement de la contamination. Il est parfois nécessaire de protéger également l’opérateur face aux risques générés par le processus de fabrication ou de bionettoyage. Lorsque c’est le cas, le vêtement ne doit pas compromettre la protection du produit contre la contamination. Le vêtement à usage unique permet cette protection de l’opérateur grâce à sa revendication EPI, le plus souvent de type 5 et 6. Revendication de protection non applicable pour les vêtements retraitables.

Le respect des procédures d'habillage aseptique et la performance de ces dernières doivent être confirmés par une évaluation initiale et une réévaluation régulière en routine. Ce contrôle implique une évaluation visuelle de la propreté et de l’intégrité du vêtement. La qualification des vêtements doit tenir compte de toutes les exigences nécessaires en matière d'essais de vêtements, y compris les dommages aux vêtements qui peuvent ne pas être identifiés par une simple inspection visuelle. Les vêtements réutilisables doivent être remplacés si des dommages sont identifiés et ne peuvent plus être réparés comme c’était souvent le cas auparavant. Cela nécessite une surveillance accrue des prestataires et des services qu’ils sont en capacité de fournir ou non.

En complément de l’inspection visuelle, une évaluation microbienne doit être effectuée régulièrement sur des emplacements de surveillance tels que les gants, les avant-bras, la poitrine ou encore la cagoule. Une procédure d’habillage rigoureuse et le choix d’équipements performants sont déterminants dans le maintien de l’asepsie.

Et en zone non aseptique ?

L’objectif de l’Annexe 1 est de fournir des orientations dans la fabrication de produits stériles. Toutefois, certains principes tels que la stratégie de contrôle de la contamination (CCS), la qualification et la validation de l’habillage peuvent être utilisés pour la fabrication de produits non-stériles. C’est d’ailleurs explicitement mentionné dans le nouveau texte. En effet, des produits comme des liquides, des crèmes, des intermédiaires biologiques ou encore des formes solides nécessitent, eux aussi, un contrôle et une réduction des niveaux de contamination particulaire, chimique, endotoxique et de la biocharge. 

L’habillage de salle blanche et l’impact environnemental

 
Chaque acteur de la salle blanche souhaite limiter l’impact de son activité sur l’environnement. La qualification de l’habillage dans ces environnements est l’occasion de soulever un certain nombre de questions. La vie d’un vêtement débute à sa confection jusqu’à son élimination ou recyclage. Durant cette période, différentes étapes, ayant chacune leur impact environnemental, peuvent avoir lieu. On peut par exemple se poser la question de la chaîne d’approvisionnement : l’empreinte carbone des multiples allers-retours entre les différents sites de traitement de ma combinaison a-t-il été quantifiée ? Bien que le vêtement soit réutilisable, il continue tout au long de sa vie à générer des polluants.


Image21Flux de production et de retraitement des vêtements réutilisables de salles propres.



Toujours dans le cas de vêtements retraitables : l’impact des produits de laverie ainsi que les dépenses énergétiques liées aux eaux de lavage de T° élevée et au séchage très consommateur en énergie est-il mesuré ?

Conscients des enjeux environnementaux, Conformat et ses partenaires ont à cœur de proposer des solutions toujours plus responsables pouvant aller jusqu’à la mise en place de solutions de recyclage des vêtements jetables. Ses équipes d’experts sont sensibilisées à ces problématiques et accompagnent dans la qualification de produits toujours plus pertinents vis-à-vis d’une activité en milieu contrôlé.




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